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Nous vous aidons à effectuer un choix éco responsable grâce aux produits frais et bio
Le terme “bio” désigne un produit ou une denrée issue de l’agriculture biologique. Ce mode de production agricole est naturel et n’utilise pas de produit chimique de synthèse tels que les pesticides, les herbicides et fertilisants chimiques.
L’agriculture bio utilise des matières organiques naturelles et repose sur le principe de rotation des cultures. Elle s’inscrit dans une démarche globale de développement durable, dans le respect de l’environnement, du bien-être animal et de la biodiversité.
Manger bio signifie donc tout simplement manger des œufs, des produits laitiers, des fruits, des légumes, de la viande et autres aliments provenant d’une agriculture biologique. Ces produits sont facilement identifiables par la présence des logos Eurofeuille et “AB” sur l’étiquetage.
Depuis quelques années, la nourriture bio s’est démocratisée. Manger bio au quotidien est tout à fait possible, de plus en plus courant. Les chaînes de magasins biologiques se développent proposant au passage des ingrédients moins habituels, les grandes surfaces créent leurs propres marques de produits bio, les restaurants qui proposent un menu bio ont le vent en poupe. La restauration collective s’y met également et des écoles proposent déjà aux enfants une alimentation bio voire parfois locale. Signe d’un réel intérêt pour le bio, en Juillet 2019 voté une loi, la loi Egalim, qui impose aux restaurants scolaires, d’ici 2022, de servir au moins 50% de produits de qualité et durables, dont au moins 20% de produits biologiques
Et si manger bio était, au-delà d’un choix alimentaire, un véritable mode de vie ? On met généralement en avant les bénéfices santé d’une alimentation bio mais les avantages du bio ne s’arrêtent pas là. Alors pourquoi manger et consommer bio a un impact direct sur la santé ? Quelles sont les autres bonnes raisons de manger bio ?
Manger bio pour être en bonne santé est la motivation première des personnes qui mettent le bio dans leur menu régulièrement. Elles ont raison car l’alimentation bio a de nombreux avantages sur la santé.
L’agriculture biologique, par ses pratiques, permet de protéger les espèces et de restaurer des écosystèmes terrestres et aquatiques grâce à :
– la non utilisation des pesticides de synthèse
– la présence de prairies, haies, bandes enherbées et des rotations de cultures plus diversifiées et plus longues offrent des abris et des ressources alimentaires plus variées et continues
Le rapport de l’Itab reconnait que l’agriculture biologique contribue à une diversité et une abondance d’espèces et permet également la préservation des services écosystémiques tels que la pollinisation ou la régulation.
D’ailleurs cette faune diversifiée est également précieuse pour les agriculteurs bio :
– les abeilles pour polliniser les cultures et les arbres fruitiers,
– les vers de terre pour fertiliser le sol,
– les coccinelles, les crapauds, les hérissons pour protéger les cultures.
La production alimentaire est responsable de 57% des émissions de gaz à effet de serre de notre assiette, selon une note du Commissariat général au développement durable. ( Le point sur – Numéro 158 – Mars 2013)
L’agriculture biologique, de par ses pratiques culturales, permet de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique d’une part en limitant les rejets polluants et d’autre part en stockant davantage de CO2 dans le sol.
Les émissions de gaz à effet de serre sont limitées grâce à :
– la non-utilisation d’engrais azotés chimiques de synthèse. L’emploi d’engrais organique permet de ne pas contribuer à l’émission de CO2 nécessaire pour la fabrication industrielle d’engrais chimiques de synthèse ;
– la culture de plantes légumineuses permet la fixation biologique de l’azote dans le sol et réduit donc les émissions de protoxyde d’azote (NO2). Ces cultures contribuent non seulement à limiter les émissions de gaz à effet de serre mais servent aussi à améliorer la fertilité du sol.
La séquestration du carbone est favorisée grâce à :
– des rotations de cultures longues et limitant le nombre de labours ;
– l’élevage en plein air sur des prairies permanentes qui fixent le carbone dans le sol et compensent les émissions de méthane des animaux ;
– la protection des haies, des arbres et le maintien de bandes enherbées. Ces éléments sont également favorables à la biodiversité animale et végétale
La non utilisation de pesticides chimiques de synthèse préserve la flore et la faune aquatiques, le milieu écologique des eaux des rivières, donc la qualité des eaux.
L’introduction de culture de légumineuses dans les rotations et l’apport de matières organique aident à réguler la fertilité des sols et limitent le passage de l’azote dans l’eau sous forme de nitrates.
La fertilisation des sols en agriculture biologique est effectuée grâce aux engrais organiques. L’azote d’origine organique se lie aux argiles du sol et ainsi il est libéré de façon progressive sous forme de nitrates solubles : les risques de lessivage sont donc réduits. La pratique des cultures d’engrais verts, la forte présence de prairies réduit également le risque de lessivage des nitrates.
Ainsi, selon le rapport de l’Itab, plusieurs études concordent sur un moindre lessivage des nitrates en AB. Alors que ce même rapport conclut également au fait « qu’une réduction à la source des pollutions agricoles est bien moins onéreuse qu’un traitement des eaux avant distribution », la présence de parcelle en agriculture biologique dans les zones de captage d’eau constitue donc l’un des leviers les plus efficaces pour reconquérir et préserver la qualité de l’eau.
De nombreux sites en France se sont engagés. Vous pouvez les consulter sur le site “Territoiresbio”.
Nourrir le sol pour nourrir la plante constitue un des principes clés de l’agriculture biologique grâce l’introduction de légumineuses et engrais verts dans la rotation et par l’épandage d’effluents d’élevage ou de matières organiques de préférence compostés. Plus riches en matière organique, les sols agricoles des parcelles de l’agriculture biologique accueillent davantage d’animaux, parfois microscopiques.
Le rapport de L’ITAB souligne que la plupart des articles issus de la littérature internationale concluent à des teneurs en matières organiques élevées dans les sols conduits en agriculture biologique.
Le même rapport indique que la vie du sol est également plus importante notamment grâce à la non utilisation de pesticides chimiques de synthèse. Ainsi, l’activité biologique du sol est plus développée. Les organismes vivants du sol – comme les vers de terre, les champignons, les insectes de surface – sont plus nombreux, diversifiés, avec une activité biologique plus intense.
La richesse en matière organique améliore les caractéristiques physiques des sols : stabilité structurale accrue, meilleure porosité, capacités de rétention en eau plus élevées. Ces dernières permettent une plus grande résistance des cultures à la sécheresse.
En agriculture conventionnelle, pour protéger les plantations et favoriser leur développement, on utilise des pesticides qui détruisent les insectes et les plantes indésirables. Le problème est que ces produits chimiques sont aussi toxiques pour l’homme et que vous en retrouvez une quantité non négligeable dans vos assiettes. Voilà pourquoi il est judicieux de privilégier les aliments biologiques pour certains fruits et légumes.
Oui mais lesquels ? Privilégiez l’origine bio pour les légumes et les fruits, reconnus pour être moins contaminés que leurs équivalents conventionnels.
Côté légumes, optez pour la salade bio, le concombre, les épinards mais aussi le poivron bio. Ce dernier est un des légumes les plus exposés aux pesticides durant sa croissance. Les résidus chimiques s’accumulent dans ses plis. Or c’est un légume que l’on consomme la plupart du temps avec la peau.
Saviez-vous que les pommes de terre non bio contiennent encore des pesticides à 81% même après avoir été lavées et épluchées ? En effet celles-ci sont traitées, après récolte, pour éviter qu’elles ne germent trop vite.
Rayon fruits, préférez les fraises et le raisin bio (ce dernier ne s’épluche pas et sur sa peau, se trouvent beaucoup de pesticides et fongicides). Ajoutez dans votre panier des pommes. Les pommes non bio subissent en moyenne 36 traitements chimiques. Consommer des pommes bio sans les éplucher, c’est profiter des bienfaits concentrés dans leur peau.
En dehors des fruits et des légumes, que manger bio en priorité ?
- Les œufs bio qui ne contiennent pas d’antibiotiques et de pesticides. En outre, les poules élevées en plein air présentent moins de risques d’être porteuses de la bactérie de la salmonelle que les poules élevées en cage ou en batterie.
- Le lait bio. La qualité du lait est liée en grande partie à l’alimentation reçue par la vache. Hors bio, celle-ci contient souvent des hormones et des antibiotiques, dont les résidus se retrouvent dans le lait et les produits laitiers. En moyenne ces derniers contiennent 5.5 fois plus de résidus de pesticides que les végétaux.
Préférez également parmi vos produits alimentaires bio :
- L’huile d’olive bio qui, pressée à froid, conservent toutes ses qualités nutritives.
- Les céréales complètes bio. Contrairement aux variétés raffinées, les céréales complètes ont conservé leur enveloppe extérieure, très riche en fibres. Or, c’est dans celle-ci que se concentrent les pesticides et traitements chimiques après récolte.
- Le bœuf et le poulet bio, élevés sans antibiotiques et hormones de croissance.